La nourriture émotionnelle et les troubles du comportement alimentaire (TAC)

Que ce soit la BOULIIME, l’HYPERPHAGIE, l’ANOREXIE, parfois on traverse une relation compliquée à la nourriture.

Si c’est votre cas, posez vous ces questions:

Que cherchez vous à remplir lorsque vous mangez? 
Je sais cette question est difficile à solutionner…
Alors peut être, tournez là comme suite :
Quelle partie de votre corps cherchez vous à remplir lorsque vous mangez?

Votre estomac?

Vos intestins?

Votre œsophage?

Vos extrémités: votre bouche, votre anus?

Ou peut-être encore d’autres parties de votre corps?

La question:
« Quelle partie de votre corps cherchez vous à vider lorsque vous vous affamer? » est tout aussi vraie.

Tout comme la question :
« A quoi, à qui est-ce que je réponds lorsque je vais me faire vomir? »
Et là, je parle plutôt de codes sociétaux.

Des codes qui pousseraient plus facilement les femmes à devenir boulimiques/anorexiques, dans une recherche du poids « idéal », porté par les codes sociétaux, alors que les hommes seraient moins poussés à se faire vomir puisque la pression au physique d’un homme versus une femme est moindre. Pour autant, de récentes études montrent que les hommes souffriraient autant que nous de troubles du comportement alimentaire mais n’en parleraient pas/moins et considèrerait moins cela comme un « problème ».

Le sens proprioceptif : notre 6ième sens

Oui ces questions vous semblent peut être étranges mais je vous assure que
votre corps résonne avec vos besoins inconscients et si, inconsciemment, vous avez besoin de RECONNAISSANCE par exemple, il y a de fortes chances que votre estomac se charge de cette problématique et sa façon de le faire peut être par la nourriture de trop ou de pas assez.

Pas assez => privation => diminution, disparation => non existence => mort par le vide ??
Trop => remplissage => gavage => place => existence => vie par le plein ??

Ce sont des exemples de réflexion que je vous fais (à 6h du matin ;-), à froid.

Photos Aurore Alandi Photographe

Le lien avec la MTC Médecine Traditionnelle Chinoise

Vous le savez sûrement, en MTC,
chaque organe résonne avec un élément (eau, terre, feu, métal, bois) et
chaque organe est associé à des émotions « préférentielles ».

Je ne crois pas que ces émotions soient figées, c’est à dire que la colère soit nécessairement vécue par le foie. D’ailleurs, il n’y a pas plus tard que le module 4 « organes & émotions » de la formation YST Yoga Soma Thérapie, que j’ai fait l’expérience d’une intense colère dans mes poumons et d’une profonde tristesse dans mon foie. Or en MTC, la tristesse est plutôt liée à nos poumons et la colère à notre foie. Moi je crois que tout est possible et c’est bien l’expérience que j’en fais dans chacune de mes plongées somatiques.

Tout ça pour dire, que rien n’est absolument figé puisque
la vie est un mouvement permanent et qu’elle se manifeste de manière unique en chacun.e au reflet de la singularité de chaque être.

De quelle partie de votre corps provient votre besoin de vous remplir ou de vous priver?

Si votre besoin de manger ou de vous priver provient de votre intestin grêle, ce n’est pas la même chose que s’il provient de votre gros intestin ou de votre rectum ou encore de votre bouche.

Chaque partie de vous est vivante et à une intelligence propre.
L’intelligence organique existe autant que notre tout existe.

D’ailleurs ne parle t-on pas du cerveau émotionnel, étant notre ventre, comme d’un deuxième cerveau? Le microbiote reflète notre état émotionnel. Il est un des baromètres psycho émotionnel de notre Soi.

 

Identifier les émotions et l’histoire liée à ce comportement souvent compulsif n’est pas une mince affaire.

Cela demande du temps, de l’espace, de se connaître vraiment, c’est à dire d’être en capacité de se regarder et d’accepter ce que l’on voit comme étant une partie de Soi, puis de se comprendre.

Se comprendre avec sa tête, mais surtout et avant tout avec son corps! Ne vous faites pas une histoire imaginaire qui expliquerait ce que votre corps fait.
Vivez le!
Soyez pleinement conscient.e de votre corps.

Parce qu’il est souvent une des clefs de votre réparation.

Les TCA, une forme d’addiction, une forme de DISSOCIATION

Je sais c’est extrêmement difficile puisque souvent, si on en est là, c’est que d’une manière ou d’une autre, le rapport à son corps est compliqué et que bien souvent, il y a des formes de dissociations qui opèrent lorsque le comportement compulsif apparaît.
C’est à dire qu’aux moment de privation et/ou de remplissage, vous n’êtes plus vraiment dans votre corps, plus vraiment connecté.es, comme dissocié.es.

C’est ce qui arrive souvent lorsque l’on enclenche des comportements compulsifs.
S’ils sont compulsifs, ce n’est d’ailleurs pas pour rien, c’est souvent qu’il y a une grande souffrance dessous.

Probablement une souffrance non encore reconnue, non encore entendue et non encore vécue!

C’est la raison pour laquelle, je vous invite à vous poser ces questions en amont pour peut être commencer à y penser pendant l’acte compulsif, et étape par étape commencer à redescendre dans votre corps pour sentir ce qui s’y passe vraiment, afin de pouvoir répondre à ces questions.

Ne pas y répondre avec vos têtes mais bien avec vos corps.
Et à votre rythme, retrouvez le chemin de l’ASSOCIATION.

Ce sont vos corps qui portent vos émotions et non vos têtes!

Et rappelez vous que ces TCA sont des messages émotionnels.

Bien sûr nous avons tout.es besoin de comprendre, mais nous avons également tout.es besoin de le vivre.

Comprendre les choses sans les vivre, c’est encore se couper en deux! Et se couper en deux = se séparer, c’est alimenter le déséquilibre.

Je ne dis pas de ne pas comprendre, pas du tout, je suis là première à en avoir besoin aussi, je dis « ne vous arrêtez pas à la compréhension mentale, vivez le dans votre corps »!

Notre corps imprime tout de nos expériences et il trace des chemins et des reliances en lui qui souvent échappent à notre mental. Notre corps n’est pas basé sur la même intelligence. On ne parle pas d’intelligence mentale lorsque l’on parle de notre corps mais d’intelligence organique, cellulaire, tissulaire. Une intelligence autonome qui fonctionne sur un tout autre rythme, une symphonie spatio-temporelle qui s’accorde sur une autre note que l’intelligence mentale.

Ce qui me fait en revenir aux questions du début:

Pour quelles partie de vous est ce que vous mangez ou est ce que vous vous priver?

Manger, s’affamer fait souvent du lien avec le conflit d’existence.

Je veux exister, que les gens me voient, avoir une place, compter, avoir de la valeur.

Je veux disparaître, mourir, c’est trop dur, c’est le désespoir profond.

Il y a, inconsciemment, un profond rapport à son existence et à sa façon d’exister ou ne pas exister aux yeux des autres et de soi-même.

Exister, c’est être là ou pas là.

Exister c’est l’enracinement : l’ici & maintenant et c’est la base de la vie!

Sans enracinement on a du mal à vivre…

Quand on a du mal à vivre, on perd l’enracinement…

Et le déséquilibre s’auto alimente…

Travaillez votre enracinement ne peut que vous aider 🙏!!

C’est FONDAMENTAL !

Si, d’une manière ou d’une autre, vous avez développé un comportement compulsif, c’est que votre système nerveux manque de sécurité à un certain niveau.

Pour que ces comportements compulsifs, qui sont une forme de protection (oui oui :-)), se désactivent, vous devez ressentir en vous assez de sécurité (et là je parle de votre système nerveux), afin que cette partie de vous qui se sent activée/en danger puisse s’apaiser et ne plus avoir à être alerte et en action.

Travaillez votre pleine conscience, votre pleine attention. 

Et cela passe nécessairement par votre corps!

Ayez la conscience de vos sensations, de votre respiration, des mouvements manifestes ou non : c’est la pleine conscience, une partie. Et là, il y a déjà tout un monde!

Un monde qui, souvent, a été délaissé, il y a des années en arrière…

Revenez y…

parce que vous en valez la peine !

Les conseils bien être:

1- Prenez quelques minutes chaque jour pour sentir votre ventre.

Choisissez un moment privilégié (au réveil ou au coucher par exemple), un moment que vous allez pouvoir inscrire dans une régularité. Et durant une minute ou plus, descendez votre conscience dans votre ventre. Est ce que je ressens quelque chose ou pas? Si je ressens quelque chose, ça me fait quoi? Ça tire, ça pèse, ça coupe, ça serre, ça pique, ça chauffe, ça fourmille… est ce plutôt en haut, en bas, au milieu, à droite, à gauche, devant ou derrière? Est ce que lorsque j’écoute cette sensation elle se transforme? Restez à l’écoute aussi longtemps que nécessaire. Et je vous invite à poser vos mains sur votre ventre. Cela informe votre corps. Vos corps ont besoin d’être touchés. Si vous ne ressentez rien, faites de la place à cela aussi. C’est une sensation d’absence et elle a tout autant le droit d’être là que les autres. Cela ne signifie pas que vous « échouez », cela signifie que votre corps est encore fort coupé de vous, donc qu’il y a encore des peurs à découvrir et entendre afin de mettre assez de sécurité dans le système nerveux pour que la neurologie rebranche les sensations dans cet espace. Donc on accueille ça, on accueille les émotions associées à cet état sans se juger et on cultive de jour en jour de la patience et de la tolérance envers soi-même.

 

Le travail du corps est un travail profond qui nécessite du temps et beaucoup d’espace.

Soyez doux.ce avec vous même dans ce travail.

 

 2- Orientez vous peut être vers la micro nutrition, qui peut aider à retrouver une forme d’équilibre qui peut soutenir le travail introspectif. À mon sens, la micro nutrition reste une solution « externe », même si on en vient à avaler les aliments, ça reste externe à soi dans le sens où ce n’est pas le corps qui informe. La pleine conscience, le travail somatique, sont un travail interne, car on accueille ce qui est présent en soi, à l’intérieur. Et je crois que l’auto régulation profonde, vient de soi à soi. Néanmoins, les aides extérieures sont d’excellents soutient de manière momentanée en complément de plongées intérieures.

Si vous cherchez une personne pouvant vous accompagner en micro nutrition et hygiène de vie, voici les coordonnés de Guillaume Laugier : La Santé, notre bien le plus précieux – Guillaume LAUGIER ֍Naturopathe Nutritionniste֍ (bonneshumeurs-herbo.fr)

 

3 – Pour aller encore plus loin, je vous invite à plonger régulièrement en vous afin de sentir s’il y a de l’insécurité dans ce que vous êtes en train de vivre. Nous sommes bien formatés pour « bien » fonctionner en société mais notre système compense cette « bienséance » lorsqu’elle est en désaccord avec nos peurs profondes, cela nous fait passé en suradaptation. Souvent ce mécanisme est inconscient et la conséquence en est que pour essayer de continuer à fonctionner, le système va trouver une parade et cette parade passe des compulsions. Ce 3e point rejoint de prés le 1e mais il en est la continuité appliqué à vos vies au quotidien et toutes choses.

Soyez le plus honnête avec vous-mêmes sur vos ressentis à chaque instant. Ne faites pas l’impasse sur vous-mêmes pour les autres ou par peur. Bien sur qu’au début de ce travail, vous allez probablement continuer à suivre vos peurs et c’est normal mais c’est tout l’enjeu du travail. Au fil du temps, vous allez augmenter la conscience de vous-même, de vos besoins, et augmenter votre capacité à vous prendre en compte dans les situations. 

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Enfin, si vous avez envie d’approfondir ce travail de pleine conscience, de reliance du corps, en étant accompagné.e dans la compréhension à la fois organique, cellulaire et psychologique, je suis là.

Je me suis spécialisée sur les psychotraumatismes car nombre de nos « blocages » découlent d’émotions engrammées dans notre corps. Les traumatismes sont bien la façon de vivre des événements de sa vie et donc la façon dont nos émotions circulent ou pas, où est ce qu’elles vont dans notre corps, qu’ont elles a nous dire, comment notre corps nous les traduit, comme notre neurologie y répond, quelles conséquences systémiques et holistiques?

C’est tout cela ma spécialité. 

A bientôt pour une nouvelle découverte de notre neurologie et nos corps.

Océane